La taux d’insertion des jeunes diplomés diminue, leur salaire a chuté de 10% en un an

Les études à l’université ou dans les établissements supérieurs privés protègent-elles contre le chômage ? L’enquête de l’Apec sur l’emploi des jeunes diplômés affiche que la précarité gagne même les diplômés de niveau bac et plus. Coup de projecteur sur la situation de l’emploi des jeunes diplômés.

Rapport de l’enquête de l’Apec : bref résumé

D’après une étude menée par l’Association Pour l’Emploi des Cadres (APEC), les jeunes diplômés de niveau Bac+5 et plus ne sont que 62% à être en poste douze mois après la fin de leurs études. Par rapport aux diplômés de l’année 2013, ce chiffre a légèrement reculé  d’un point. Cependant, la remarque est plus visible du côté des conditions d’emploi :

  • Le CDI a reculé au profit des CDD.
  • Le premier salaire a fortement baissé, soit 10% sur un an
  • Le statut du cadre a diminué.

Cela est-il du aux entreprises ? En tout cas, elles privilégient toujours les profils les plus expérimentés. Pour preuve, en 2014 le recrutement des cadres a progressé de 4% par rapport en 2013 alors que celui des jeunes salariés débutants a reculé de 5%.

Les ingénieurs mieux lotis, les formations à dimension pratiques

Malgré la chute du nombre des CDI  et de salaire chez les jeunes diplômés, il semble que les écoles d’ingénieurs restent privilégiées sur le marché du travail. Un an après la fin de leurs formations, les ingénieurs sont près de 75% à être embauché contre 59% des diplômés de masters et 57% pour les doctorants. Sans surprise, ce sont les formations les plus professionnalisantes qui enregistrent les meilleurs taux d’insertion, soit 90% une année après le cursus.

Crédit photo : blog-emploi