Assistant ingénieur : une nouvelle formation en approche pour les bacheliers pro

La rentrée universitaire 2016 devrait être témoin de l’introduction d’un nouveau cursus bac+3 dans l’univers de l’enseignement supérieur. Il sera proposé par les écoles d’ingénieurs et sera essentiellement destiné aux bacheliers professionnels, soit les lauréats d’un bac général ou technologique. Ledit cursus devrait conduire à l’obtention d’un titre d’Assistant Ingénieur, une à trois écoles d’ingénieurs membres d’une communauté d’universités et d’établissements (COMUE) participeront à son expérimentation.

Une formation basée sur la pédagogie par projet

Après donc de longues séances de travail, le verdict est tombé. Les bacheliers professionnels auront l’occasion de décrocher un diplôme d’Assistant Ingénieur qui leur sera destiné, en priorité, à partir de la rentrée 2016. C’est en tout cas ce qui ressort de la récente note de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi). C’est un parcours qui, nous apprend-on, ne vient pas en tant que concurrent aux licences professionnelles destinées aux titulaires d’un BTS ou d’un DUT, son objectif sera plutôt de permettre l’accès à un diplôme plus généraliste, correspondant à un poste de cadre moyen.

Niveau enseignement, les étudiants devront être formés à travers une pédagogie par projet, dont le principe est d’adosser la formation à une filière industrielle et d’assigner un tuteur en entreprise, à chaque étudiant. Les concernés pourront donc envisager les 3 années de la formation en alternance  ou sur une durée plus courte.

Un élan de valorisation du domaine de l’ingénierie

Cependant, pour que la commission des titres d’ingénieur (CTI) reconnaisse le niveau de licence à ce diplôme d’Assistant Ingénieur, il lui faudra associer une institution européenne. La reconnaissance de l’Etat est également incontournable dans ce processus.

Par ailleurs, l’élaboration de ce nouveau diplôme sonne comme une volonté de la Cdefi de valoriser plus les formations et diplômes liés à l’ingénierie, car elle pointe du doigt un déséquilibre manifeste entre le développement de l’activité technologique et sa place dans le système éducatif français, de façon générale.

 

Crédit photo : wisegeek