Est-ce vrai que 80% des étudiants français finissent par décrocher un diplôme ?

Lors de son dernier passage à RTL, Thierry Mandon, secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a affirmé que 80% des étudiants qui suivent un enseignement supérieur finissent par obtenir un diplôme. Et de rappeler qu’au niveau de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), le taux enregistré est de 70%. La France est donc confortablement positionnée. Mais ce n’est pas si simple que ça.

Des disparités en fonction des formations

Les chiffres avancés par le secrétaire d’Etat concordent, certes, avec les statistiques figurant dans l’étude « Regards sur l’éducation 2013 » de l’OCDE, mais à y regarder de plus près, on peut constater qu’il existe de nombreuses différences relatives aux parcours des étudiants.

Si la France se positionne comme un bon élève au niveau de l’Europe, c’est surtout parce que 76% de ses étudiants qui décrochent leurs diplômes sont issus des licences pro ou des IUT (formations tertiaires de type B, selon l’appellation de l’OCDE). La moyenne au niveau des pays européens est d’à peine 59%. Dans l’étude 2013 de l’OCDE, seuls le Japon et la Slovaquie arrivent à réaliser une performance meilleure que celle de la France.

Parcours universitaires :mauvaise performance

Contrairement aux diplômés issus des formations tertiaires de type B qui s’en sortent plutôt pas mal, les étudiants qui suivent les parcours universitaires classiques ne sont eux que 68% à obtenir un diplôme à l’issue de leur formation. Ce taux de réussite dans les « formations tertiaires de type A »est inférieur à celui enregistré dans les pays concernés par l’étude de l’OCDE qui ont atteint un taux de réussite de 70%. Cela s’est répercuté sur le classement où l’on peut constater qu’une douzaine de pays sont mieux positionnés que la France.

Selon une note du ministère de l’enseignement supérieur, en 2008-2009, 30% des promo-entrants ne se sont pas présentés pour une réinscription en 2009-2010. Si certains choisissent de changer d’orientation ou de filière, d’autres interrompent leurs études de manière temporaire ou définitive.

 

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